Une question de ressenti...

La musique, avant d’être un art et une activité culturelle, est avant tout un concentré d’émotions. Chaque œuvre jouée peut avoir une interprétation différente en fonction des individus et cela crée diverses réactions. Partant de ce constat, on peut donc dire que la musique s’inscrit également dans une démarche thérapeutique. C'est ce que l’on appelle la musicothérapie. Utiliser la musique pour soigner les individus par rapport à un problème rencontré. Ce problème est souvent un blocage, un choc, une peur, une timidité, etc. Mais la musicothérapie n’intervient pas seulement dans le traitement de maladies psychiques. En effet, il est aujourd’hui courant de la retrouver dans le cadre de traitement de maladies physiques ou chroniques.

Quelques bienfaits de la musicothérapie :

- permettre à l’individu de faire ressortir ses souffrances et ses émotions

- développer l’attention, la concentration et les capacités de réflexion

- développer la créativité et l’estime de soi

- favoriser les interactions sociales

- réduire l’anxiété

- favoriser la relaxation

- aide à la rééducation motrice et de la parole

Toutefois, tout le monde n’est pas sensible à la musique. Ces personnes - environ 4% de la population - souffrent alors d’anhédonie musicale et ne ressentent donc aucun plaisir à écouter de la musique. Quelle tristesse ! Direz-vous.

Vis-à-vis des enfants...

En fonction de la personnalité, des affections et des objectifs des patients, le musicothérapeute a deux approches :
la musicothérapie active et la musicothérapie réceptive.

La musicothérapie réceptive :

Elle s’appuie sur l’écoute de sons et d’extraits musicaux. Ces écoutes peuvent stimuler l’énergie créative et aider à accroître la concentration et la mémoire. Cela fait surgir des émotions, parfois enfouies, qui pourront aider le thérapeute dans sa démarche d’évaluation de l’émotivité et de la sensibilité du patient.

La musicothérapie active :

Il s’agit ici de laisser libre cours à l’imagination, la créativité. Ces inventions peuvent être de la reproduction de sons (chant ou autre), de l’improvisation instrumentale ou gestuelle, de l’exécution de mouvements rythmiques.

Les deux formes de musicothérapie sont utilisées auprès des enfants, mais l’approche active permet d’en savoir plus sur leur personnalité et leur caractère. Les thérapeutes utilisent généralement des instruments de percussion (tambourin, maracas, castagnettes, claves, etc) en demandant aux enfants de reproduire un pattern rythmique. L’exercice se poursuit en laissant place à leur créativité par le biais de l’improvisation. Il en va de même pour les chansons, où ils modifient les paroles d’une œuvre existante ou en fonction du contexte, créent une chanson originale.
Dans l’optique de travailler la régulation émotionnelle, la musicothérapie est parfois couplée à la thérapie cognitivo-comportementale. Il est alors courant de placer les enfants chefs d'orchestre en leur laissant le soin d’arrêter ou non la musique, d’en moduler le volume, etc. Les diverses études menées, notamment aux États-Unis et en Irlande, ont démontré les bienfaits de la musicothérapie sur les enfants, améliorant ainsi leur santé mentale, leurs réactions et leurs comportements. Ils bénéficient d’une plus grande confiance et estime d’eux-mêmes, de meilleures capacités de communication et d’une meilleure intégration dans la société.

Niveau d’intervention...

Finalement, nous faisons quasiment tous appel à cette musicothérapie de premier niveau pour nous découvrir et nous comprendre, car gardons-le en tête, la musicothérapie au sens exact fait appel à des soins plus ciblés, relevant de compétences poussées, afin de répondre à des problématiques plus importantes. À ce niveau, des éléments tels que l’histoire du patient, les spécificités de sa pathologie, les caractéristiques du registre musical utilisé ainsi que sa relation avec le thérapeute sont essentiels au bon déroulement du processus de guérison.

1 Reply to “Soigner son enfant grâce à la musique”

  1. En effet l’anhedonie musicale est bien mystérieuses. Elle est parfois reliée à des troubles psychiques autres, mais pas toujours. As-tu trouvé des études sur le sujets?

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