La musique augmente les capacités intellectuelles de l’enfant
Apprendre à lire rapidement...
La pratique des activités musicales favorise les développements cognitifs, langagiers, psychomoteurs, sociaux et culturels des enfants. De manière générale, les musiciens bénéficient d’une meilleure capacité à discerner les sons similaires ainsi que les variations de hauteurs des sons. Grâce à une pratique assidue, ils développent ce que l’on appelle la conscience phonémique. La conscience phonémique est la capacité à percevoir la structure sonore d’un mot. En effet, lorsqu'il commence à parler l’enfant ne fait aucune distinction entre les différentes syllabes ou phonèmes* d’un mot, il les considère dans leurs prononciation toute entière. Pour apprendre à lire, le mot “valise” par exemple, il lui faudra décomposer les syllabes “va”, “li” et “se”, eux-mêmes composées respectivement des phonèmes “v” et “a”, ”l” et ”i”, ”s” et “e”.
Ce développement s’explique notamment par la lecture des notations musicales utilisées dans le solfège qui permettent de décomposer une mélodie. Le cerveau est alors entraîné à décomposer les sons et favorise donc les capacités de lecture de manière générale.
* Les phonèmes sont les éléments du langage parlé. En français, il existe 36 phonèmes (16 voyelles, 3 semi-voyelles et 17 consonnes).
Comme à l’armée...
La musique a cette particularité de demander obéissance et discipline. Il n’est pas possible de jouer ou chanter convenablement un morceau en ne respectant pas la partition. De ce fait, cela oblige l’enfant à être attentif aux consignes, respecter son tour et laisser de la place aux autres; autant de principes qui sont essentiels à l’éducation. Ces méthodes auront pour conséquence d’instaurer des habitudes, qui elles-mêmes deviendront des automatismes dans son quotidien.
Le principe de régularité est également un facteur non négligeable. Il est préférable de privilégier de courtes séances d’activités musicales régulières plutôt que de longues séances occasionnelles. Cela reste valable pour un bon nombre de disciplines, où cette planification favorise les progrès et limite la lassitude.
Un cerveau stimulé…
La pratique d’activités musicales favorise l'apprentissage, la créativité et l’expression car elle stimule différentes zones du cerveau. Elle encourage entre autres l’attention, l’écoute, la mémoire ainsi que les fonctions exécutives, ces dernières étant définies comme les capacités pour une personne à s’adapter à des situations nouvelles (environnement, mode de fonctionnement), choses pour lesquelles il n’existe pas de solution toute faite.
L’attention visuelle et la mémorisation sont les éléments les plus fréquemment développés. En effet, la lecture des partitions demande une forte concentration afin de pouvoir lire rapidement, retenir et exécuter le jeu (ou le chant). Cela a pour conséquence une vitesse augmentée du traitement de l’information et d'exécution. L’enfant habitué à ce rythme, qui plus est acquis par la distraction, sera plus habile à être attentif aux consignes en classe, les traiter rapidement et les réaliser.
Certains auteurs l’ont bien compris et proposent donc des apprentissages (alphabet, chiffres, additions, multiplications, …) aux rythmes de comptines ou chansonnettes.
Afin d’accentuer ces bienfaits, certains professeurs en éducation musicale conseillent de mettre l’enfant en contact avec une variété de styles musicaux. Cela contribuerait à développer le sens musical, orienter sans influence les goûts musicaux, et éveiller la créativité.
Enfin, plusieurs études ont démontré la supériorité de l’ensemble de ces capacités chez les musiciens vis-à-vis des non-musiciens. Certaines ont même prouvé qu’il existait une corrélation entre la pratique musicale pendant l’enfance et un QI plus élevé.
Il est important de souligner que ces développements nécessitent une pratique assidue afin de pouvoir observer ces résultats. D’autre part, tous les enfants ne seront pas forcément attiré par la musique (anhédonie musicale). Il serait alors judicieux d’être attentif à l’envie et l’épanouissement de l’enfant quant à ces activités.